Le mot de la Présidence - Janvier 2021

Les racines d’Objectif Sciences International remontent à 1992 quand Thomas Egli, serial entrepreneur, fonde “Les Sciences Actives”, il y a bientôt 30 ans. Fabuleux ! Et Thomas fait toujours partie de notre équipe, devenue « Objectif Sciences International ».

Depuis, quels développements incroyables : un grand nombre de sujets traités et environ 1’000 enfants et jeunes qui partent chaque année pour faire de la science, pour contribuer à résoudre les problèmes de notre planète et de ses habitants, pendant leurs vacances. Et ces problèmes, nous le savons tous, sont nombreux et complexes.

Si le logo de l’époque de la fondation représentait la curiosité sous forme d’une fusée de “Tintin” faisant le tour du globe, les activités actuelles se penchent plutôt sur les thèmes problématiques de la terre ou sur les aspects peu ou mal couverts par la recherche académique. Et avec toujours en tête un idéal, le “problem solving”. “Citizen Science” ou “FabLabs” sont les modalités des activités que OSI pratique aujourd’hui avec ses participants. Un camp d’initiation classique, sur lequel on apprend à utiliser des éprouvettes, un Bec Bunsen et un microscope, est déjà tellement riche, il est aisé d’imaginer le niveau d’exigence dont les équipes font preuve pour de tels projets, porteurs et motivants !

« Il est aisé d’imaginer le niveau d’exigence dont les équipes font preuve pour de tels projets »

Et toutes ces années d’activités ont permis à OSI d’atteindre une performance et un professionnalisme remarquables à tous les niveaux opérationnels et dans beaucoup de disciplines. Une initiative née sur la frontière franco-suisse mais qui s’est développée essentiellement en France et dont nous n’avons pas encore réussi à faire bénéficier les autres pays d’Europe alors que des Groupes Locaux se développent ailleurs dans le Monde (Afrique et Amérique essentiellement). À ma connaissance, il n’y a rien d’équivalent en Allemagne, en Italie, en Autriche, ni dans les autres pays de l’Union Européenne.

Il y a donc une opportunité à saisir, il y a même urgence, car notre contribution serait bien mieux entendue si elle était portée au niveau européen.

Si la France a toujours été un pays d’une exceptionnelle capacité d’innovation, sa modeste capacité à vendre ses idées pose un obstacle. Et nous sommes en bonne compagnie pour constater cela : au niveau industriel, ceux qui ont voulu l’Europe des technologies de pointe ont dû baisser la tête devant la difficulté posée par les différences culturelles. Pour l’industrie aéronautique européenne par exemple, ce n’étaient pas les compétences techniques et scientifiques qui faisaient défaut dans les différents pays. Ce sont les abîmes entre les cultures, française, allemande et anglaise avant tout, qui ont nécessité 30 ans de services de consultants afin de rendre les collaborations fertiles. Allemande de naissance, ayant vécu mon adolescence en Suisse romande, j’ai vu cela de près !

Comment faire ?

Les industriels du 19e et du début du 20e siècle le savaient déjà ; par conséquent, ils ont cherché à s’installer dans les régions polyglottes. La Belgique et la Suisse en ont profité, comme l’Alsace et la Lorraine mais nous n’avons pas pour autant surmonté la faible compréhension des langues des autres. Si les érudits du tard Moyen Âge savaient tous suffisamment le latin colloquial pour pouvoir se parler, nous avons maintenant l’anglais qui fait office de lingua franca. Mais il faut l’apprendre. Et à OSI, nous avons fait un gros effort pour acquérir la langue de Shakespeare, les résultats sont remarquables, mais pas encore suffisants, nous devons aller nettement plus loin.

Prenant à bord les leçons de nos aïeux, ce dont nous avons donc besoin aujourd’hui et maintenant, c’est d’une vraie population d’opérationnels germanophones et anglophones, néanmoins suffisamment compétents en français pour qu’ils puissent prendre à bord toutes les merveilles que OSI a créées en termes de programmes, de modes d’emploi, de pratiques gagnantes et de règles de fonctionnement, enfin tout ce que l’on apprend dans les formations ST1, ST2 et suivantes de l’ONG. Trouverons-nous dans les régions bilingues, en Europe, mais également en Afrique, les personnes intéressées par ce que nous faisons ?

Ces régions bilingues sont des régions clés, et pour l’année 2021, je vais porter mon attention sur ce sujet. Je vous demande de signaler au Comité Exécutif les personnes que vous pensez être de bons candidats, ainsi que les opportunités qui nous permettraient d’avancer. Car vous l’avez bien compris, chère lectrice, cher lecteur, entre le Comité Exécutif et vous, il faut que nous développions la collaboration et la communication. Nous avons surtout besoin d’une fréquente circulation d’information mutuelle pour véhiculer les idées, les opportunités et les opinions !

À bientôt !

Dr Christa Muth, prof. HES
President - Member of the Executive Committee
Objectif Sciences International - Int. NGO with
Special Consultative Status to the
Economic and Social Council of the United Nations
Mailto : christa.muth objectif-sciences.com
http://www.objectif-sciences-international.org/

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