Objectif Sciences International au travers du Impact Gap Canvas

Utiliser la lunette de l’Impact Gaps Canvas, conçu par Daniela Papi-Thornton à l’Université d’Oxford, permet de dépasser la simple idée de solution pour comprendre en profondeur les causes et dynamiques systémiques d’un problème.

Cet outil aide à cartographier les acteurs, les initiatives existantes et leurs limites, afin de repérer les écarts d’impact — ces zones où les efforts restent insuffisants ou désalignés.

Il favorise une approche plus lucide, stratégique et collaborative de l’innovation à impact.

En reliant compréhension, observation et action, il transforme la bonne intention en changement structurel mesurable.

A la veille de fêter les 35 ans de l’ONG Objectif Sciences International, prêtons nous à cet exercice d’analyse face au chemin qu’il reste encore à parcourir.

 De la graine au réseau mondial : bâtir ensemble les sciences participatives Sciences Participatives Les http://www.vacances-scientifiques.com/-Liste-des-Sejours-.html. pour la planète

Il existe des dynamiques humaines qui changent le cours du monde, non pas par la force, mais par la constance du geste juste, répété des milliers de fois, dans des milliers de lieux.
Depuis plus de trente ans, Objectif Sciences International (OSI) fait partie de ces dynamiques.

Née d’une idée simple – apprendre la science par la pratique, et la pratiquer pour agir – l’ONG est devenue un réseau international de recherche participative Recherche Participative voir : http://www.voyages-scientifiques.com et d’éducation aux sciences, présent sur tous les continents.

 Un modèle éprouvé, accessible et duplicable

Les groupes locaux OSI sont des foyers d’action.
Ils réunissent des éducateurs, des chercheurs, des ingénieurs, des enseignants, des associations, des jeunes, des familles, des universités et des collectivités.

Chaque groupe est structuré autour de 5 piliers :

  • la direction des opérations, qui garantit la qualité, la sécurité et la logistique des activités ;
  • le programme de développement, qui tisse les partenariats, organise la communication, les levées de fonds et les collaborations, trouve les participants aux opérations ;
  • le programme de pédagogie et logistique, qui veille à la cohérence éducative et scientifique de chaque projet ;
  • les programmes de recherche, qui définissent, portent et font vivre les projets scientifiques avec les participants et les encadrants ;
  • les animatrices et animateursqui encadrent les activités, et qui font vivre aux participants des aventures ou la réalité dépasse la fiction.

Les participants sont placé au coeur du processus, et tous ensembles, ces piliers donnent lieu à des actions de Recherche Participative Recherche Participative voir : http://www.voyages-scientifiques.com .

Ce modèle, éprouvé depuis la création du premier groupe sur les bords du Lac de Genève en France et en Suisse en 1992, a essaimé ensuite au Canada, du Togo à la République Démocratique du Congo, en passant par la Tunisie, la Chine, la Guinée ou l’Australie.

 Une méthode, pas une franchise

Créer un groupe local OSI, ce n’est pas dupliquer une structure, c’est répliquer une méthode : celle de la formation par la pratique, fondée sur la science participative et l’éducation au développement durable.
Chaque groupe naît d’une formation fondatrice, la ST1 Locale, qui permet à une équipe d’acteurs d’apprendre à concevoir et animer des séjours scientifiques, des clubs de jeunes, des missions de terrain ou des voyages pédagogiques.

Au fil des mois, cette équipe devient autonome, formée aux métiers clefs : direction des opérations, responsables pédagogiques, responsables de programmes de développement.
Elle apprend à monter des partenariats, à concevoir des programmes, à accueillir des publics variés et à valoriser les résultats de recherche produits par les participants.

 Des exemples concrets : la RDC, le Togo, le Canada

En République Démocratique du Congo, la formation ST1 organisée à Kinshasa en 2021 a permis de lancer des programmes de recherche sur les bonobos, les gorilles, la qualité de l’eau ou la gestion des déchets.
Des dizaines de jeunes professionnels s’y sont engagés, de Kinshasa à Goma, accompagnés par des experts en écologie, en urbanisme et en santé publique.
Leur objectif : relier les sciences participatives Sciences Participatives Les http://www.vacances-scientifiques.com/-Liste-des-Sejours-.html. aux priorités locales de développement et de résilience.

Au Togo, les équipes locales travaillent sur la biodiversité, l’ethnobotanique et la valorisation apicole.
Leur aventure a commencé par une première formation à Lomé, puis un travail patient à Kpalimé pour trouver un centre de séjour, mobiliser les communautés et créer les premiers séjours scientifiques.
L’impact se mesure autant dans les apprentissages que dans la fierté retrouvée d’agir localement.

Au Canada, le modèle a fédéré des chercheurs, enseignants et acteurs du tourisme responsable dès 2006 pour créer OSI-Canada.
De Vancouver à Québec, les programmes s’appuient sur la recherche participative autour de l’eau, des forêts et de la faune boréale. Tout y est encore à construire et les possibilités sont innombrables.

 Une stratégie mondiale de montée en capacité

Le service LGC (Local Group Creation) de l’ONG dont le siège est basé à Genève, accompagne la création de chaque groupe local.

Les processus sont clairs :

  • une phase préparatoire de 18 mois,
  • une première formation locale,
  • une première opération sur le terrain,
  • puis la montée en autonomie complète en trois ans.

Chaque pays définit ses priorités scientifiques et éducatives, en dialogue avec les programmes internationaux d’OSI.

Les données collectées contribuent à la recherche globale, tout en répondant aux besoins locaux d’éducation, de sensibilisation et d’innovation.

Les groupes locaux deviennent alors des nœuds d’un réseau planétaire : ils partagent des protocoles, échangent des résultats, traduisent les supports, mutualisent leurs outils et co-développent de nouvelles méthodes.

Ce sont des laboratoires d’expérimentation du monde d’après, ancrés dans la réalité de chaque territoire.

 Un modèle économique équilibré et solidaire

Chaque groupe OSI repose sur un équilibre triptyque :

  • les revenus opérationnels issus des séjours et activités ;
  • les subventions et partenariats institutionnels ;
  • la philanthropie et le financement participatif, notamment par les diasporas.

Ce modèle garantit l’indépendance, tout en ouvrant la porte à la coopération et à la responsabilité partagée.

Ainsi, au moment de la création d’un groupe local, une campagne de financement participatif est souvent lancée, adressée à la diaspora du pays concerné.

Elle finance la première formation, l’équipement du centre de séjour, ou les bourses pour les participants locaux.

 Une feuille de route pour la décennie 2025–2035

La vision d’OSI est claire : permettre à chaque pays, région ou ville du monde qui le souhaite, de disposer de son propre groupe local OSI.
Ces groupes formeront un archipel mondial de sciences participatives :
des espaces où la jeunesse, les chercheurs, les éducateurs et les citoyens collaborent pour répondre aux défis de leur environnement.

Les lieux à effet de levier – Genève, Nairobi, Londres, Bruxelles, New York, Californie – jouent un rôle d’entraînement : la création d’un groupe local dans ces hubs internationaux facilite la naissance d’autres groupes dans les régions voisines.

Ainsi, Genève inspire le développement européen, Nairobi dynamise l’Afrique de l’Est, et Montréal, Vancouver ou encore tout récemment la Californie, entraînent les Amériques.

 Une alliance pour la planète et les générations futures

Cette vision dépasse OSI.

Elle s’adresse à tous ceux qui croient que l’éducation, la science et la coopération sont les fondations d’un monde durable.
Aux ministères de l’éducation et de l’environnement, aux agences de l’ONU, aux collectivités, aux ONG, aux universités et aux fondations : chaque acteur peut contribuer à ce réseau vivant.

Car au fond, il s’agit moins de bâtir une organisation que de nourrir un mouvement : celui des humains qui apprennent ensemble à observer, comprendre et réparer leur monde.

Le projet OSI n’appartient à personne en particulier : il appartient à celles et ceux qui décident d’en faire partie, où qu’ils soient sur la planète.

 Un appel à rejoindre l’effort commun

Créer un groupe local OSI, c’est construire un pont entre l’éducation, la science et la vie.
C’est offrir à des enfants, des jeunes, des familles et des chercheurs la possibilité d’agir concrètement pour les Objectifs de Développement Durable.
C’est aussi renforcer la cohésion sociale, l’autonomie locale et la fierté collective.

Dans les années qui viennent, des dizaines de nouveaux groupes verront le jour, soutenus par la Genève Internationale, les Nations Unies, les fondations et les citoyens, qui tous oeuvrent dans le domaine des projets à impacts.

Chacun apportera sa couleur, sa culture, son expertise, mais tous partageront une même ambition : rendre le monde plus curieux, plus conscient et plus responsable.

 Une invitation à agir

Les défis de notre temps – écologiques, sociaux, technologiques – ne seront pas relevés par la compétition, mais par la coopération.
Le monde n’a pas besoin de héros isolés, mais de communautés éclairées.

Les groupes locaux OSI sont cette communauté en devenir.
Ils ne promettent pas la perfection, mais le progrès par l’expérience.
Ils ne cherchent pas à convaincre, mais à relier.
Et leur plus belle réussite est peut-être là : avoir prouvé qu’une organisation mondiale peut grandir sans perdre son âme.

Rejoindre OSI, c’est rejoindre un mouvement global de recherche participative et d’éducation active.
C’est semer une graine de science et d’espoir dans le sol du réel.

Et chaque graine compte.

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