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• # Le 22 décembre 2020 à 13:06, par KONGUE En réponse à : Parlez-nous ici des vos projets en cours de votre association, de votre ONG

  En dehors de mes activités universitaires, il y a quelques jours , je suis en partenariat avec IFED (International Forest and Environmental Development) qui est une ONG de droit canadien spécialisée dans la gestion des ressources forestières et l’atténuation du changement climatique, et qui se propose à travers ses prestations de services, de soutenir la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles et de contribuer à la réduction de la pauvreté.

  Les activités et services d’IFED incluent également les évaluations environnementales, la recherche scientifique, les publications et la vulgarisation des résultats de recherche. IFED a également mis en place un programme de formation et de renforcement des capacités des acteurs engagés dans divers domaines d’activités relatifs à la gestion durable des ressources naturelles et l’atténuation du changement climatique.
  Dans le cadre de ce partenariat, je viens de suivre une formation massive sur : la gestion de l’environnement – chaine de valeurs et économie circulaire. Pour limiter la crise environnementale, un nouveau concept de gestion environnementale s’appuyant sur la minimisation de l’empreinte écologique dans le processus des chaines de valeur appelé économie circulaire est de plus en plus promu. L’économie circulaire (EC) est l’ensemble des activités qui visent la réduction, la réutilisation et le recyclage durant le processus de production, de circulation et de consommation. C’est un système plus respectueux de l’environnement s’opposant au système économique linéaire basé sur l’idée d’une planète offrant des réserves de ressources naturelles infinies.
  Cette notion met en exergue le fait que la recherche de solutions durables et systémiques, traitant à la fois des questions économiques, sociales et environnementales, appelle aux solutions intersectorielles et interdisciplinaires, et peut être le moteur de nouveaux modèles économiques plus rentables et vertueux, conciliant les performances économiques, la préservation de l’environnement par l’amélioration de l’empreinte carbone et l’augmentation de l’emploi local. Il s’agit en fait de manière stratégique et intégrée de changer de paradigme, de concevoir des produits en pensant dès leur naissance à ce qu’ils deviendront en fin de vie, de transformer les déchets en matière première secondaire réutilisée pour la fabrication des produits, de réduire les résidus industriels, de préserver les ressources, de réduire l’impact environnemental de l’activité et de gagner en compétitivité, notamment face aux économies fragiles des pays en voie de développement dont fait partie le Togo.
  A l’issue de cette formation, je suis en train de réfléchir à un projet pour mettre en place un système de collecte et de gestion efficace des déchets. Il s’agit des déchets issus de la coupe et la transformation du bois, les déchets plastiques, les pneus usés, les déchets papier et carton, les verres, les huiles usagées et autres déchets hydrocarburés, les huiles végétales des restaurants, les déchets électroniques.
  La ville de Lomé, capitale du Togo, est confrontée à un sérieux problème de pollution environnementale due à ces différents types de déchets. Le système actuel de collecte et de gestion n’est pas très efficace. Ce projet auquel je suis en train de penser permettra la création d’une chaine qui quittera la collecte auprès des ménages jusqu’à la transformation ou le recyclage en d’autres produits utiles une nouvelle fois pour la société. Cela a des avantages environnementaux et créera beaucoup d’emplois pour tous ces jeunes en chômage.
  C’est un chantier qui est vraiment vaste. Pour un début, on pourra commencer par la collecte et le recyclage des plastiques ; ensuite, les réflexions se porteront sur les autres types de déchets. Par exemple, des partenariats peuvent être noués avec de grosses sociétés de transformation ou refonte des verres en de nouveaux produits, afin de les collecter auprès des ménages de Lomé et les acheminer par bateaux vers ces firmes.
  Je ne suis qu’à la phase de conception. Les réflexions continuent…………..
  Merci à toutes et à tous.